Extrait d’un article paru dans le numéro 28 du magazine 6 millions de malentendants
Bruit, voix, musique… les sons font partie de notre quotidien. Avec une audition en baisse, la relation au son évolue : il se brouille, s’éloigne, il nous manque, nous agresse, nous émeut encore parfois… Un rapport complexifié dans lequel la recherche du sens et la relation à l’autre tiennent des places centrales. Le 31 octobre 2017, l’UNESCO a adopté une résolution historique, intitulée « L’importance du son dans le monde actuel : promouvoir les bonnes pratiques », sur la base des 5 thématiques de la Charte de la Semaine du Son.
Depuis 1998, la Semaine du Son aborde la question du sonore dans ses dimensions environnementales, sociétales, médicales, économiques, industrielles et culturelles. La Semaine du Son, c’est aussi le nom d’un événement annuel dont le Bucodes SurdiFrance est partenaire et dont la 15e édition s’est tenue du 22 janvier au 4 février dans toute la France. Cette année l’annonce de sa programmation a été marquée par l’adoption d’une résolution de l’Unesco
Dans ce texte, il est question du son en tant que patrimoine intangible qui relie les communautés entre elles au-delà du langage, mais dont l’autre facette, le bruit, porte, dans une société toujours plus urbanisée, son lot d’effets néfastes et de risques. Inspirée par la Charte de la Semaine du Son, élaborée en 2014, la résolution 39C/49, adoptée le 31 octobre 2017, vise à promouvoir de bonnes pratiques sur la question du son. Cinq secteurs sont principalement concernés : l’environnement sonore, la santé, les techniques d’enregistrement, de diffusion et de conservation sonore, la relation entre image et son ainsi que l’expression musicale et sonore. Les 195 états membres de l’Unesco sont donc encouragés à prendre des mesures dans ce sens.