SurdiFrance Actu Masques transparents homologués : Mais de quoi parle-t-on ?

Masques transparents homologués : Mais de quoi parle-t-on ?

Suite à de nombreuses demandes et réclamations, nous souhaitons expliquer la communication du BUCODES SurdiFrance autour des masques transparents. 

Depuis l’arrivée de l’obligation du port du masque, que ce soit dans les lieux publics ou en entreprise, le BUCODES SurdiFrance a toujours tenu la même position :

Oui les masques sont indispensables
mais il ne faut pas oublier les 10% de la population qui entend mal ou qui n’entend pas !

Dans un premier temps, nous avions conseillé le port de visière pour laisser la parole libre et permettre la lecture labiale. Mais, suite au durcissement des mesures sanitaires, le masque transparent est devenu un de nos chevaux de bataille pour que les personnes sourdes, malentendantes et devenues-sourdes ne restent pas confinées dans un monde incompréhensible malgré la sortie de la du confinement mi mai.

Nous avons alors agi pour faire reconnaître nos spécificités et nos besoins. Ce fut un travail de longue haleine mais qui vu sa consécration dans la mise à jour du 22 juillet de la note d’information interministérielle du 29 mars définissant les catégories de masques réservées à des usages non sanitaires dont les “masques à fenêtre”.

Quelques explications pour comprendre le sujet. 

Officiellement, qu’est-ce qu’un masque à fenêtre ?

C’est un masque qui comporte à la fois une partie perméable à l’air (en tissu ou tout autre matériau) et une partie imperméable transparente.

  • La partie transparente ne doit pas dépasser 50% de la surface du masque et la jointure entre les 2 parties doit être étanche et non percée.
  • La partie perméable ne doit pas laisser passer des particules d’un diamètre de 3 µm ou plus. A titre de comparaison, c’est l’épaisseur d’une bulle de savon. Elle doit aussi laisser passer un volume d’air (300 L.m-2.s-1) qui permette une respiration normale.
  • Comme tous les masques, les masques à fenêtre doivent supporter des lavages à 60° pendant au moins 30 minutes, mais sont exclus des contraintes sur le repassage.

Masques UNS ? FFP ? Kézako ?

UNS est l’abréviation de Usage Non Sanitaire. Cette appellation a été créée par le Ministère des Solidarités et de la Santé, le Ministère de l’Economie et des finances et le Ministère du Travail. Ce sont des masques anti-projections et ont une durée de vie de 4 heures.

Les masques UNS ne sont pas conçus pour être utilisés dans le cadre d’un environnement nécessitant des protections sanitaires particulières, comme dans les centres recevant un public à risques ou malades, dans les hôpitaux, EPHAD, etc. Ils sont à destination du grand public et ne protège pas le personnel soignant en contact avec des personnes contaminées.

Il en existe de 2 catégories :

  • UNS1 : assure une filtration des particules d’au moins 90%. Les masques UNS1 peuvent servir aux personnes en contact régulier avec le public.
  • UNS2 : assure une filtration des particules d’au moins 70%. Les masques UNS2 ne peuvent servir que pour le grand public ayant des contacts occasionnels avec d’autres personnes (port en milieu extérieur, travail de bureau par ex).

FFP est l’abréviation de filtering facepiece, littéralement “pièce faciale filtrante”. C’est un masque de protection respiratoire filtrant qui sert essentiellement de protection contre l’inhalation de gouttelettes mais aussi des particules en suspension dans l’air (qui pourraient contenir des agents infectieux). C’est un équipement de protection individuelle utilisé par du personnel soignant pour se protéger des contaminations. Il a une durée de vie de 8 heures.

Il en existe de 3 catégories dont le masque FFP2 pour les personnels de soin qui a une capacité de filtration de 94%

Et l’homologation dans tout ça ?

Elle n’existe pas. Depuis le début de la crise sanitaire, ce terme cache la procédure de mise sur le marché d’un modèle de masque. Ce sésame s’obtient en faisant réaliser par un laboratoire compétent des tests permettant de prouver les niveaux de filtration, de respirabilité, ainsi que le nombre de lavages maximum que peut supporter le modèle.

Si la DGA (direction générale des armées) est régulièrement cité, il existe une demie-douzaine d’autre structures compétentes.

Le masque que je souhaite acheter n’est pas listé sur le site du BUCODES, dois-je lui faire confiance ?

 Nous essayons de mettre à jour notre site dès que nous avons les informations de validation des tests. Il se peut néanmoins qu’il y ait parfois quelques jours de décalage.

Le point sur lequel vous devez être vigilant est l’adaptabilité du masque au visage. C’est de loin l’un des critères les plus importants. Un masque mal ajusté ne remplira pas correctement sa fonction de filtre. Par exemple, un masque qui « bâille » au niveau des joues permettra des fuites de particules à ce niveau.

Dites vous que si pouvez glisser la main entre le « masque » et votre visage, ce n’est sûrement pas un masque.

N’oubliez pas si vous avez un doute, vous pouvez toujours demander au vendeur de vous fournir le justificatif des tests.

A titre d’information : Ceci est une visière et non un masque.

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